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Le port, la navigation



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Le port

Un havre naturel :

A Primel, le port s'appelle le Diben. Cet endroit est abrité naturellement. C'est une anse (une petite baie) où les vagues peuvent difficilement rentrer, sauf si elles viennent de l'ouest. Les bateaux sont donc protégés du vent, des vagues et les marins viennent les mettre à l'abri, amarrés à des bouées. On dit qu'il s'agit d'un havre naturel.

La jetée :

Afin de protéger encore mieux les bateaux, par tous les temps, une digue a été construite à l'ouest de l'anse. Elle empêche les vagues venant de l'ouest de rentrer dans le port. Elle délimite ainsi une zone d'eau calme, même quand le vent est fort, même si les vagues sont grandes et viennent de l'ouest. Dans ce cas, l'eau en mouvement est si puissante qu'elle pourrait casser la jetée. Alors, cette digue est protégée par un brise-lames. (Il s'agit de gros blocs de pierre sur lesquels les vagues s'écrasent, se divisent et perdent de leur puissance.) Du côté de la mer, au-dessus du brise-lames, un muret incliné arrête les embruns et le haut des vagues par grand mauvais temps, et protège ainsi les marins à pied.
La jetée est construite en eau profonde, le côté opposé au brise-lames, vers l'eau calme, est bien plat, et descend tout droit dans l'eau : il forme un quai. Les bateaux peuvent s'y amarrer le temps de décharger leur pêche. C'est beaucoup plus pratique que d'utiliser un petit bateau (une annexe) pour transporter les cargaisons du mouillage jusqu'à la terre.
Au port du Diben, il n'y a pas de phare, mais un feu vert à éclat indique le bout de la jetée.




Les bateaux :

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Il existe de nombreuses sortes de bateaux : de pêche, de transport de marchandises, de transport de passagers, de guerre, de plaisance... Rien que pour les bateaux de pêche, nous avons distingué les palangriers, les caseyeurs, les fileyeurs, les chalutiers... (voir "la pêche"). Mais certains mots importants sont valables pour tous les bateaux.
La proue : C'est l'avant, souvent pointu. L'ancre et sa chaîne y sont installées, prêtes à être mouillées. Autrefois, pour les beaux bateaux, une sculpture regardait la mer : la figure de proue. La pointe avant, qui fend l'eau s'appelle l'étrave.
La poupe : C'est l'arrière, souvent plat. De là, on peut voir la trace que le bateau fait dans l'eau quand il avance : le sillage.
Si je regarde vers la proue, j'ai ma droite d'un côté du bateau. Mais si je me retourne vers la poupe, ma droite est de l'autre côté ! Pas pratique pour les marins qui ont besoin de se comprendre vite pendant les manoeuvres. Alors, ils utilisent les mots "bâbord et tribord".
Bâbord : Par rapport à l'avant du bateau, c'est le côté gauche. Si je suis tourné vers l'avant du bateau, c'est mon côté gauche, mais si je me retourne vers la poupe, c'est mon côté droit. Et c'est toujours bâbord, pour tous les marins du bateau, quelle que soit leur position.
Tribord : c'est l'autre côté, le côté droit quand on regarde vers la proue.
Les bateaux sont immatriculés, un peu comme les voitures. Au Diben, ils portent une immatriculation qui commence par MX (initiales de Morlaix, le grand port d'à côté).




Le mouillage :

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Dans certains films de pirates, on entend le capitaine crier "jeter l'ancre !".
Les films sont faits par les "gens d'à terre" qui ne savent pas qu'une ancre, c'est très lourd, et qu'on ne peut pas la jeter ! Les marins se contentent de laisser l'ancre descendre dans l'eau. Evidemment, dans l'eau, elle se mouille. Alors les marins disent qu'ils mouillent l'ancre, quand ils veulent arrêter leur bateau. Un bon endroit où l'on peut mettre le bateau à l'abri, immobilisé par son ancre, s'appelle un mouillage.
Quand un bateau s'arrête souvent au même endroit, les marins utilisent une bouée de mouillage qui reste toujours sur place : c'est plus pratique que d'être obligé de mouiller l'ancre à l'arrivée, puis de la remonter au moment du départ, ce qui est long et pénible. Avec une bouée de mouillage, il suffit de passer son amarre dans l'anneau, de faire un bon noeud sur un taquet à bord, et c'est tout. Pour partir, on défait le noeud, l'amarre glisse toute seule dans l'anneau... Comme c'est facile !




Pour faire une bouée de mouillage :

1 - Fabrique un corps-mort (c'est un gros bloc de béton, bien lourd et bien plat).

2 - Fixes-y solidement une grosse chaîne. Sa longueur doit être plus grande que le profondeur de l'eau à marée haute !

3 - A l'autre bout de la chaîne, fixe une grosse bouée spéciale.
La chaîne passe à travers la bouée et se termine par un gros anneau.

 Au port du Diben, il y a deux cents bouées. Pour ne pas risquer de prendre celle du voisin, chaque bouée est numérotée. La prame du Centre utilise la bouée R85.
Pour rejoindre le bateau, il faut utiliser une annexe (c'est une petite barque).
Si vous voyez une grosse bouée où une petite annexe est amarrée, ne riez pas : c'est que le gros bateau est parti en mer. Au retour, les marins utiliseront l'annexe pour débarquer !




La navigation :

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Des dangers guettent le marin qui navigue. D'abord le mauvais temps, bien sûr. Le vent fort qui souffle en tempête, les vagues qui déferlent peuvent mettre en péril les bateaux. Quand ils savent que du grand mauvais temps arrive, les marins rentrent au port !
Il existe un autre danger : le haut-fond rocheux. Un haut-fond, c'est un endroit où la profondeur d'eau n'est pas suffisante pour que la coque du bateau puisse passer. S'il est rocheux, il peut briser, déchirer la coque du bateau, qui risque de couler. Ces rochers sont sous la surface de l'eau, on ne les voit pas. Il y en a à l'intérieur du port du Diben !
Pour les éviter, les hommes les ont repérés, à l'aide d'un signal spécial, les marins disent qu'ils les ont balisés. Ils utilisent des perches (gros bâtons plantés au fond), des tourelles (maçonnerie construite sur les rochers) ou des bouées spéciales. Quand on rentre au port, il faut laisser les balises vertes à tribord, et les rouges à bâbord. Il y en a plusieurs, et elles délimitent un chenal d'accès qu'il suffit de suivre. Dans le fond du port du Diben se trouve le mur d'alignement vers lequel les pêcheurs et les plaisanciers dirigent leur bateau jusqu'à ce qu'ils aient dépassé la jetée. Cet alignement se compose de trois murs blancs. Chacun de ces amers est traversé par une large ligne orange en son milieu. Ces murs sont construits en retrait l'un de l'autre. Quand les repères oranges sont alignés l'un au-dessus de l'autre, c'est qu'on est bien sur le chenal...
Si on sort du port, on ne s'occupe que des balises, et il faut inverser, bien sûr !

De nuit, on n'éclaire pas la mer, comme les phares d'une voiture éclairent la route. Mais chaque bateau se signale avec ses feux (rouge à bâbord, vert à tribord, blanc à la poupe et la proue). Beaucoup de balises sont lumineuses. Les grands phares permettent aux marins partis loin au large de se repérer. Au port du Diben, il n'y a pas de phare, mais un feu vert à éclat indique le bout de la jetée. Et deux des amers ont un feu. De nuit, il faut superposer les deux feux quand on veut rentrer au port.

La sortie en prame :

La prame est une petite embarcation à fond plat. Elle est propulsée par un moteur hors-bord. Nous y avons embarqué en trois groupes. A chaque fois, nous étions avec Patrick qui la pilotait, et un autre adulte. La prame ne peut pas couler, elle est insubmersible. Mais nous avons quand même mis un gilet de sauvetage. Nous avons embarqué au niveau de la rampe, au bout du quai de la jetée. Dans le port, Patrick naviguait doucement. Il nous a montré et expliqué le balisage, les bouées, les amers d'alignement... Il en sait plus que le maître ! Dès que nous avons dépassé la jetée, le vent était plus fort, et les vagues nous ont éclaboussés. C'était amusant, mais humide. Alors nous avons fait demi-tour. Aussitôt, comme nous allions dans le même sens que le vent, nous ne le sentions plus. Puis il a fallu débarquer pour laisser la place aux autres... Dommage !

Les unités des marins :

En mer, on compte les distances en mille nautique. C'est plus pratique pour utiliser les cartes. Un mille vaut environ 1852 mètres, soit 1,852 kilomètre. Quand un bateau parcourt un mille pendant une heure, on dit qu'il file un noeud.
Dans le port, la vitesse des bateaux est limitée à 5 noeuds.
Que représentent 5 noeuds ?
1852 m X 5 = 9260 m
Les bateaux ne doivent pas dépasser 9,3 km /h.



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